Lithie par E. Poutrel d'après
une Photoie de J.Doesnard |
"Tisserande en bas,
dans la cave où la pauvreté cingle son courage, elle est poète là-haut,
dans la houle des feuilles, quand l'été roussit les chênes, parmi les
seigles qui ondulent en chantant le secret des saisons ... Dans une cave
humide, Rose tissait de la toile..."Marie de Besneray.
"C’est une fantaisie
étrange du destin,
D’avoir près d’un fuseau, mis un luth dans sa main..."
|
- Je dédie ces pages et mes
recherches aux habitants de Bellou, d'hier et d'aujourd'hui, NJGJ -
L'harmonie des
poésies de Rose Harel avec les oeuvres figurant le XIXème siècle illustre l'adage attribué à Simonide
de Céos
:
«La peinture
est une poésie silencieuse et la poésie une peinture qui parle».
De Rose, Adolphe Bordes écrit, dans la préface de "L'alouette aux blés"
:
"Le Dieu qui l’inspirait lui a dit :
Marche ! et la pauvre fille a été droit devant elle, elle a marché,
volé de ses propres ailes, chanté comme les oiseaux des campagnes qui
l’ont vue naître.
Sa taille est moyenne, mais bien prise; sa tête rayonne d’une belle
intelligence; par moments, ses yeux lancent des éclairs.
Telle est, en quelques mots, cette Rose Harel qui, depuis quelque temps,
jouit du privilège d’éveiller l’intérêt public à un si haut degré. Mais
la plus belle part d’elle-même ne se révèlera qu’à la lecture de ses
poésies".
De Rose, Marie de Besneray écrit,
dans la préface des "Fleurs d'automne" :
"... Perdue dans la foule de ceux qui
luttent, obligée de gagner le pain quotidien, elle se serait bien passée
peut-être de ce don étrange, qu’une fée avait glissé dans son berceau
...
L’alouette a vaillamment chanté les matins
d’avril, les bois paisibles, les scènes rustiques, les déboires, les
misères de l’existence, les joies que l’on rêve, les regrets que l’on ne
dit pas, les deuils silencieux et fiers que l’on porte toujours. Elle
avait tout compris, tout senti, tout deviné, la petite Alouette de la
campagne normande ..."
De Rose, Marie
Parfait* écrit, dans la préface des "Fleurs d'automne" :
"Aujourd’hui, notre muse au soleil de l’automne,
Sur sa lyre d’antan,
Module encore ces vers dont la foule s’étonne,
Et que la gloire attend."
*Marie Rosalie Parfait, née à Vimoutiers en 1843 et
membre de l’Académie des poètes de Paris.
Note
Dans un
article intitulé "La
goguette" parue dans La Rampe en 1919, le
goguettier,
Xavier Privas cite "Rose Hurel,
servante de Lisieux", au nombre des goguettières réputées, tout
comme
Antoinette Quarré,
lingère de Dijon,
Reine Garde, couturière
d'Aix,
Élie Deleschaux, fleuriste parisienne, et
Élisa
Fleury, brodeuse parisienne.
Il est dit que cette "Rose Hurel"
serait bien "Rose Harel" ... Sans doute faut-il entendre ici "goguette"
dans son sens de "société littéraire et poétique" pour ce qui
concerne Rose, et "goguettière" dans le sens où elle fut chantée dans les
goguettes.
©NJGJ@vimoutiers.net
.../...
Portrait page 1
- Portrait page 2
- Portrait page 3
►
Fabrication des toiles et cretonne à Vimoutiers
►
Lisieux, promenade au
temps de Rose Harel
►
Lisieux, les marchés au
temps de Rose Harel
Bibliographie: "L'Alouette aux blés" et "Fleurs
d'automne". Registres paroissiaux et d'Etat civil. Recensements.
Monographie du sonnet par Louis de Veyrières. Rose Harel par Marie de Besneray, Raymond Basin,
Raoul Jacquemin, Alexandre Massé. Une promenade lexovienne par Christiane
Bouland et Claudine Quesnot. Bibliothèque électronique de Lisieux,
University of Toronto libraries, Gallica, Google books.
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