► L'endroit de nos jours

A propos de l'oeuvre :

"Parce que Jule Foloppe était peintre, il sut trouver l'endroit et choisir l'heure pour planter son chevalet. Son huile charmante, colorée, baignée d'une lumière annonçant l'orage nous permet de découvrir un aspect inconnu de l'ancien Vimoutiers.

Pas un photographe de l'époque n'avait été attiré par ce coin pittoresque de notre petite ville. Pas une des premières cartes postales ne nous l'avait évoqué, du moins à notre connaissance. Il fallait l'oeil du peintre pour s'y être attaché.

Rejoignons donc Jules, assis sur une des nombreuses passerelles précédant le pont du Moulin, existant encore aujourd'hui, rue du Général de Gaulle et, regardons avec lui ...

Surprise ! en 1873, il y avait des échoppes au bord de la rivière. Oui, le quai de la Vie était animé, l'on venait y faire ses courses, puiser de l'eau ou laver son linge comme la jeune femme en coiffe et tablier nous le prouve si joliment.

Surprise encore ! Ces maisons particulières, avec ou sans porche, belles et colorées, donnant directement sur l'eau. Au tout premier plan : base en pierre, étage en colombages et tuileaux roses, toit en tuiles, cheminée, chien assis... cette superbe maison étonnante réplique du seul vestige restant à Vimoutiers du Couvent des Bénédictines rue du Perré, nous porte à croire qu'à cette époque notre cité en comptait sûrement beaucoup d'autres. Et nous rêvons ...

Surprise toujours ! De découvrir tout au fond, le clocher carré de l'église N.D. (1450-1897) ancrée sur la grand'place et encadrée, ici, par deux bâtiments en briques de l'Hôpital reliés entre eux par la passerelle couverte permettant aux soeurs Augustines de vaquer plus facilement à leurs occupations. Celui de gauche abritait la communauté, l'on aperçoit sur son toit un clocheton (un peu caché par l'arbre) dont les sonneries appelaient les soeurs à la prière.

Cette huile, d'excellente facture, nous offre tout son charme et une grande richesse de documentation."

Par MC Boullard et la Société Historique de Vimoutiers