La vie Le palmarès La presse

Michel Pelchat est né à Camembert, au Val-Postel, le 11 Janvier 1938. Il est le troisième d'une famille de 5 enfants. Ses parents s’installent à Vimoutiers, d'abord rue Lafayette, puis après la reconstruction de la ville bombardée, ils acquièrent le Café de l'Epoque, rue du Moulin.

"J'ai débuté dans le sport par le football. Gardien de but dans l'équipe réserve de Vimoutiers, l'entraîneur me jugeait trop petit (1,60m). Les copains me charriaient et je n'ai pas insisté. En 1956, j'ai choisi le vélo et jusqu'au service militaire, j'ai remporté quelques victoires qui m'ont encouragé."

Michel court alors pour la "Pédale Livarotaise". Pourtant "Je ne voulais pas signer sa première licence, avoue Madame Pelchat. Au temps de ses 16, 17 ans, c'était un brise-vélo" ! Mais Roger Dufour, son beau-frère mécanicien, veille sur les vélos de Michel qui remporte sa première victoire, une course sur route à Lignerolles ... Il avait à peine 17 ans.

Michel est appelé sous les drapeaux en Janvier 1958, il passe 4 mois au RT de Laval puis part en Algérie. Il est libéré en Juillet 1960.

Il demeurera à Vimoutiers jusqu’à son mariage, aura deux enfants, travaillera à Pontchardon, sera marbrier, chauffeur de poids lourds, et enfin taxi.

Ceux qui l'ont connu se souviennent de son extrême gentillesse. La presse le décrit : "...de nature souriante, et très accueillant, coureur sérieux et volontaire, il a pour le sport l’impatience de sa jeunesse". Jeunesse que Michel reflètera à jamais puisque lors d’un accident de voiture le 1 Avril 1975, il décède à l'âge de 37 ans.

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"En 1962, dans Ouest-France qui voit en lui la "nouvelle vedette du cyclo-cross", Gosset relate ses débuts : "...Lors de son service, Michel est appelé à s’incorporer dans l’une des formations de cross-country de son unité.

La première expérience est concluante et Michel, après quelques beaux succès, a la satisfaction de disputer le championnat de France militaire avec l’équipe vedette du régiment … Il termine 10ème, à 1'38" de Robert Bogey (3 fois champion de France), qui précédait Vaillant et Rhadi ben Abdesselem (2ème aux JO de 1960) ce qui l’incite à son retour à la vie civile, à marier ses qualités de cycliste à celles de coureur à pied". Michel Pelchat trouve ainsi sa nouvelle voie vers le cyclo-cross.

 

Il est alors licencié à Orbec, lorsqu’au cours de l’hiver 1960-61, il remporte 5 belles victoires. Lors d’une course à Damblainville, il domine même des favoris tels que Bernard Vattier, Pierre Jodet et d’autres célébrités ... (ce jour-là, Robic, "dit Biquet" ou "Tête de cuir" lorsqu'il portait sa protection de cyclo-cross sur route, participait à sa dernière course en compétition, il finit 4ème) ...Doué et animé d'un excellent esprit, cet espoir normand devient le grand favori du championnat régional et pourquoi pas du championnat de France … "


Michel quittera ensuite le vélo-club d'Orbec pour celui d'Argentan, puis celui de Saint Hilaire du Harcouet.
Il sera 9 fois champion de Normandie de 1962 à 1966 & de 1968 à 1971, champion de France en 1964 et 1966, champion du monde amateurs en 1967, et se classera brillamment en de nombreuses épreuves en France et à l'étranger ... le palmarès.

Il fera partie des plus grands de l'époque, tel Gérardin, Bernet, Ducasse, Wolfshohl, Longo, De Vlaeminck ... A propos de sa victoire de 1966, le sélectionneur et ex-champion Robert Oubron écrira : "A Labatut, ce fut avec de la boue jusqu'au ventre que Michel Pelchat triompha". Sa victoire la plus spectaculaire demeurera cependant sans doute celle de 1964, lorsqu'à Bec Hellouin, il détrône le célèbre André Dufraisse, 7 fois champion de France, 5 fois champion du monde.

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Michel aura effectué sa carrière en une période tourmentée du cyclo-cross, la discipline se cherchant une popularité que lui ravit presque totalement le cyclisme sur route.

En 1967, la Fédération Française du Cyclisme annonce que doréanavant : "Les routiers professionnels seront admis à disputer l'épreuve sans être tenus de se qualifier au préalable" et Oubron dans la presse confirme que "le parcours de la course au titre national avantagera beaucoup plus les "coureurs cyclistes" que les coureurs à pied"(sic).

Ainsi sous prétexte d'humaniser les épreuves pour y amener des champions de la route, les cyclocrossmen chevronnés se trouvent pénalisés. Michel ne cachera pas son amertume à cet égard.

 

La même année, le comité directeur de l'Union Cycliste internationale décide la mise en place de deux championnats du monde de cyclo-cross : l'un réservé aux professionnels, l'autre aux ex-indépendants reclassés amateurs. Michel ne souhaite pas passer professionnel. Il remporte le championnat du monde amateurs 1967.

Pourtant Il devra s'incliner en acceptant son classement "professionel" en 1968. Il remportera alors la troisième place au championnat du monde, derrière le Belge Eric De Vlaeminck et le Suisse Herman Gretener.

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Les gymnases de Vimoutiers et Argentan portent son nom.

 

Ont contribué à ces pages hommage à Michel : Jacques & Marlène Pelchat, NJGJ.

Source Ouest France, Paris Normandie, L'équipe, Miroir du cyclisme, Miroir sprint, Miroir des sports, Le progrès de Lyon, etc

Merci également à Mimi pour sa participation

~ Avril 2007 ~

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