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Michel Rainfroy et Pierre Guégan, de l'ANSA, association Normande du souvenir aérien, mènent l'enquête pour
connaître le sort de pilotes disparus durant la seconde guerre
mondiale. Pour l'Histoire et la mémoire "afin de mettre un nom
sur une sépulture". Lundi 25 Février 2008, ils
étaient
dans les communes de Saint-Germain de Montgommery,
Sainte Foy de Montgommery et Vimoutiers, en quête du moindre indice
leur permettant de les mettre sur les traces du corps du sergent
François Bonnet (Francis/Franco Buranelli/Buranti, Bonnet étant
le nom de sa mère). Ce Français, ancien
légionnaire, né le 26
Juillet 1917 à
Ancône, en Italie était devenu
pilote. S'entraînant initialement sur le 57OTU de la base RFA à
Eshott, il avait rejoint les
escadrilles 341 & 342 des
FFL Alsace puis le
198 squadron de la
Royal Air Force, le 19
Juillet 1944. Son avion, un
Typhoon, a été
abattu le 19 août 1944 à Saint Germain de Montgommery ou ses
environs. Le pilote a pu s'éjecter de son appareil mais il a été
fait prisonnier. "Nous savons que le 20 août il était maintenu en
captivité dans une grange à Saint-Germain-de-Montgommery, avec
Georges Lane, un Anglais de la même escadrille". Le témoignage de Georges Lane révèle que François Bonnet
était blessé à la jambe, heurté par la queue de l'avion lors de son
saut en parachute. Il aurait ensuite fait une tentative
d'évasion et aurait été tué à ce moment-là. Les recherches du chef
d'escadrille Y.Ezanno sont toujours restées vaines.
Michel Rainfroy et Pierre Guégan ont rencontré
Charles de Boever, habitant de Saint-Germain de Montgommery, qui se souvient "avoir vu à cette période, le corps dans
un fossé, soit sur Saint Germain soit sur Sainte Foy, d'un pilote
portant l'uniforme anglais". Aujourd'hui, un appel est lancé à toutes
personnes susceptibles de pouvoir les renseigner sur ce corps qui
pourrait être celui de François Bonnet. "Nous
souhaiterions savoir s'il a été pris en charge par des civils, par les troupes canadiennes
ou d'autres, et ce qu'il est devenu".
Pour toute
information à fournir : contacter
►
Michel Rainfroy
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►
Bombardement 1944
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Le Dormeur du Val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme;
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
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Octobre 1870,
Arthur Rimbaud (1854-1891) |
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